Les différentes définitions du bilinguisme

Là où les premières études, peu encourageantes, parlaient de «bilinguisme», il fallait simplement comprendre : enfant issu d’une famille modeste ayant des lacunes en anglais. En effet, les enfants d’immigrés résidant aux États-Unis, considérés comme bilingues n’étaient ni moins doués ni moins bien «dotés» au niveau du quotient intellectuel que les autres au départ : ils ne parlaient simplement pas suffisamment bien anglais, pour obtenir aux tests des résultats comparables à ceux des enfants américaines de longue date.

Pour Renzo Titone : «Le bilinguisme consiste en la capacité d’un individu de s’exprimer dans une seconde langue en respectant les concepts et les structures propres à cette langue, plutôt qu’en paraphrasant sa langue maternelle.» Une personne bilingue passe d’un code linguistique à un autre sans se référer à une langue privilégiée. Le bilinguisme dont parle Titone, permet une pratique autonome de deux langues sans recourir à la traduction. Toutefois il faut distinguer deux types de bilinguisme : le bilinguisme familial et le bilinguisme institutionnel.

Dans le premier cas, soit l’enfant est migrant et continu malgré tout de pratiquer sa langue maternelle à la maison, soit il s’agit d’un enfant d’un couple mixte (c’est le bilinguisme simultané).

Dans le second cas, et c’est celui auquel nous allons nous intéresser, l’enfant étudie une seconde langue en milieu scolaire dès son plus jeune âge (c’est le bilinguisme étagé ou précoce).

Les differents niveaux de bilinguisme.

Ainsi lorsque la personne, en plus de sa première langue, possède une compétence comparable dans une autre langue, et est capable d’utiliser l’une ou l’autre en toutes circonstances avec une efficacité semblable, alors on peut parler de bilinguisme parfait, idéal ou encore équilibré.

Ce type de bilinguisme est évidemment assez peu fréquent, et, par ailleurs, instable : il peut fluctuer, voire disparaître, selon les lieux ou circonstances.

Le cas le plus répandu est donc celui du bilinguisme déséquilibré, où une langue domine l’autre. On dit aussi que l’individu vit une bilingualité étagée (Martinet).

Comment fonctionne alors le cerveau d’un enfant en situation d’apprentissage d’une seconde langue à l’école ? Comment les informations sont elles stockées dans le cerveau et filtrées par chaque langue ?

La recherche sur le cerveau bilingue en est à ses débuts, bien que l’on sache que l’enfant possède une aptitude innée à l’apprentissage des langues. L’important est de retenir ici que le bilingue n’est pas nécessairement un traducteur. De même lorsqu’un bilingue alterne les deux langues dans une conversation, d’une phrase à l’autre ou au sein d’une même phrase, on parle d’alternance des codes ; à ne pas confondre avec interférence.

En effet, si la première est souvent consciente, la seconde est en revanche un croisement involontaire des deux langues et peu à grande échelle dénoter l’acquisition incomplète de la seconde langue.

Enfin, il nous reste à définir ce qu’est un individu bilingue.

Qu’est-ce qu’être bilingue ?

«Je suis bilingue», «ce sont de parfaits bilingues». Il arrive parfois d’entendre de semblables caractérisations, malheureusement, les réalités qu’elles recouvrent sont moins simples. Aussi, une spécialiste connue du multilinguisme, T.Skutnabb-Kangas, propose la définition suivante : « Bilingue est celui qui a la possibilité de fonctionner dans deux (ou plusieurs) langues, au sein de communautés soit unilingues, conformément aux exigences socioculturelles de compétence communicative et cognitive individuelle requises par ces sociétés et par l’individu lui-même, au même niveau que les locuteurs natifs, ainsi que la possibilité de s’identifier positivement aux deux communautés ou à tout ou  partie de ces groupes linguistiques et de leurs cultures. (…) ».

Qu’est-ce qu’être vraiment bilingue ?

Donc être vraiment bilingue implique que l’on sache parler, comprendre, lire et écrire deux langues avec la même aisance. Un critère sûr de cette perfection des deux compétences est, dans le maniement de chacune des deux langues, l’égale rapidité d’emploi, en tant que locuteur, de certaines structures qui caractérisent toutes les langues.

On appelle double maîtrise idiomatique cette égale connaissance des unes et des autres dans deux langues. Elle est idéal mais ne prétend pas s’étendre à la totalité du domaine. Elle implique en revanche que chez cet individu les deux langues paraissent maternelles, au lieu que l’une d’entre elles paraisse apprise.

Le bilingue doit être conscient des différences entre les registres

Un bilingue doit, en principe, connaître les différents registres possibles au sein de chacune des deux langues qu’il pratique. Il sait discerner le style écrit du style parlé, le style oratoire du style de dialogue, etc. De plus, il possède assez les deux normes pour être à l’abri des phénomènes de contamination. Par ailleurs, un bilingue «véritable » est censé posséder doublement ce qu’on appelle une compétence communicative (Hymes 1975). Cela signifie qu’il connaît les principes d’utilisation de chacune des deux langues dans des situations concrètes de communication. Enfin, la bonne connaissance de deux langues ne signifie pas qu’il n’y ait pas une spécialisation fonctionnelle, en vertu de laquelle l’emploi de l’une des langues est préféré à celui de l’autre dans certains domaines d’expérience. Le bilinguisme, à cet égard, est comparable à l’ambidextrie. Le rapprochement qui est ici proposé entre bilinguisme et ambidextrie vise à faire apparaître que le maniement de deux langues est un processus aussi naturel que celui des mains.

Être bilingue n’est donc plus considéré comme un handicap, et le bilinguisme n’est plus non plus synonyme de retard scolaire.

Aussi, forte de sa «nouvelle bonne réputation», l’enseignement bilingue s’est développé partout dans le monde. Les pays qui ont fait ce choix méritent de retenir notre attention pour la qualité des enseignements qu'ils proposent, dans des lieux géographiques variés puisque sur des continents différents et avec des approches différentes. Enfin, nous évoquerons le cas particulier de la France où l’enseignement bilingue fait encore figure d’exception.

Enseignement bilingue dans le monde

Le Canada est incontestablement un haut lieu de l'enseignement bilingue. Le modèle qui depuis plus de 25 ans est en place dans toutes les provinces canadiennes - essentiellement au Québec - est connu sous le nom "d'immersion", et il a donné lieu, à ce jour, à plus d'un millier de publications scientifiques.

Le modèle canadien consiste donc à "immerger" l'écolier dans la langue II, le français pour les Canadiens anglophones, l'anglais pour les Canadiens francophones.

En Égypte, les écoles bilingues francophones privées ou semi-privées scolarisent les enfants de la maternelle à la fin du cycle secondaire dans les mêmes locaux.

A partir du CM1, il étudie l'anglais.

Dans le Val d’Aoste, petite région autonome de l’Italie, toutes les écoles, et dès la maternelle, sont en mutation, elles vont devenir toutes bilingues au fur et à mesure que progresse la politique scolaire mise en place par les responsables locaux de l'éducation.

Enfin, il existe également en France des écoles bilingues mais celles-ci sont rares ou très localisées. Il s’agit de certaines écoles de Montessori, de l’école Jeannine Manuel ou encore d’écoles de zones frontalières comme en Alsace ou au Pays Basque. Cependant, si la France  ne semble pas si avancée dans la marche vers le bilinguisme, c’est peut être parce qu’elle garde encore les stigmates d’expériences passées peu fructueuses. Toutefois, même si elles ne se tournent pas vers le bilinguisme des réformes existent en faveur de l’apprentissage précoce des langues.

Enseignement précoce des langues en France

Charmian O’Neil définit plusieurs périodes relatives à la mise en place de l’Enseignement Précoce des langues Vivantes en France.

1.  Entre 1945 et 1960 : ce sont les balbutiements.

Déjà en 1954 avait eu lieu la première expérience d’enseignement de l’anglais à l’école par un jumelage de la ville d’Arles et d’York en Pennsylvanie. Les expériences de 50 à 70 restèrent ponctuelles et mal contrôlées mais elles offrirent des bases de réflexion pour les développements à venir.

2. De 1961 à 1974 : on assiste à une expansion.

Les années 60 ont  vu se multiplier les initiatives au sein des écoles primaires et maternelles. Expériences de toutes sortes, souvent menées avec beaucoup d’enthousiasme et de conviction mais dans le plus grand désordre, sous l’impulsion des municipalités, d’associations, de parents d’élèves, de comités de jumelage…

3. De 1974 à 1987 : phase de stagnation.

Inspecteur général, Denis Girard se voit confier, en 1974, par le ministre de l’éducation de l’époque la mission de «dresser le bilan des expériences entreprises pour l’enseignement précoce des langues ». Son rapport, épais de 272 pages, insiste sur le caractère décevant de bon nombre d’expériences. Il dénonce notamment l’amalgame trop fréquent entre le bilinguisme naturel lié à un environnement et l’apprentissage précoce dans un cadre scolaire. «Il ne faut pas croire que parce qu’un enfant commence tôt il va devenir bilingue, explique Denis Girard. Ce n’est pas magique, comme le pensent souvent les parents. L’apprentissage précoce n’est valable que si un certain nombre  de conditions sont réunies, comme la compétence de l’enseignant, la qualité de la méthode, le suivi pédagogique, la fréquence des séances, les motivations…»

Le rapport Girard, associé à la conjoncture morose des années 70, met un terme au foisonnement de toutes ces expériences linguistiques précoces. En 1988 seulement renaît l’intérêt pour l’EPLV qui se concrétise par le lancement de l’expérimentation de l’enseignement des langues vivantes en  CM1 dès 1989. « Il faut introduire l’apprentissage des langues le plus en amont possible dans notre système éducatif », déclarait le 21 janvier Lionel Jospin, alors ministre de l’éducation nationale.

4. De 1989 à aujourd’hui : la vague des circulaires officielles.

Les différentes circulaires qui vont se succéder vont permettre de reconnaître l’intérêt de l’E.P.L.V. et de préciser ses orientations pédagogiques. Puis, la circulaire du 3 mai 1995 va officialiser les propositions émises l’année précédente par le ministre François Bayrou. Elles concernent l’opportunité de pratiquer une initiation aux langues étrangères dès le cours élémentaire (E.I.L.E). Le B.O N°8 du 21 octobre 1999 fait aussi écho d’une familiarisation des enfants dès la maternelle aux différentes sonorités des langues étrangères. Des mesures ont également été prises en faveur de l’enseignement des langues régionales à l’école. Ce sont les circulaires n°82-261 du 21 juin 1982, n°83-547 du 30 décembre 1983 et du 20 avril 1995. Ceci, afin de répondre à  la demande des familles d’une découverte de la culture régionale qui intègre les réalités linguistiques actuelles. Ainsi, toutes les mesures actuelles prises en France ne concernent  pas ou peu l’enseignement bilingue (mis à part cette dernière circulaire encore bien timide). La France est dans un mouvement de prise de conscience de l’importance des langues à l’école.

Cependant, quels peuvent être les atouts du bilinguisme, les plus, qui le distingue d’un simple enseignement d’initiation.

Pourquoi un enseignement bilingue plutôt qu’un enseignement d’initiation ?

1. Temps accordé à la langue étrangère à l’école

L’enseignement bilingue en France impose une répartition paritaire des horaires entre les deux langues. 12 heures hebdomadaires sont donc accordées à la langue étrangère dès la maternelle. A l’inverse, l’initiation aux langues étrangères dès le CE1 tient en un quart d’heure tous les jours et l’enseignement (de l’anglais le plus souvent) s’étale sur une heure toutes les semaines. Or, en France Genelot a observé de meilleurs résultats en compréhension à l’audition et à la lecture, en expression écrite et en connaissances culturelles lorsque la quantité globale de temps consacré à la langue étrangère était important (…).

Une place importante attribuée à la langue étrangère est donc non seulement un avantage au niveau de la linguistique,  mais aussi a des répercutions sur de nombreux autres domaines.

2. Forme spécifique de l’enseignement bilingue.

Dans l’enseignement bilingue, on apprend la seconde langue en apprenant « EN » cette langue. La langue non maternelle devient vite une langue de travail, de jeu, de vie. Apprendre l’espagnol n’est pas synonyme d’apprendre En espagnol…. C’est beaucoup plus que cela.

Lorsque la seconde langue n’est pas apprise pour elle-même, «à vide », mais qu’elle est support d’enseignement, moyen de communication, véhicule d’apprentissages…alors elle devient une deuxième langue…elle cesse d’être un objet extérieur, et la voie est ouverte au bilinguisme… En revanche, une simple sensibilisation ou même une initiation à la seconde langue ne peu atteindre ce degré au niveau de l’apprentissage (et ce, en dépit des projets ambitieux de l’Éducation Nationale concernant l’E.P.L.V). Toutefois, comme le précise la circulaire, l’initiation des langues étrangères même dès le CE1 ne permet pas d’atteindre les mêmes objectifs que l’enseignement bilingue. La langue étrangère demeure une simple discipline et non un véhicule de l’enseignement d’autres disciplines.

3. Une éducation bilingue pour devenir bilingue.

L’idée défendue entre autre par Jean Duverger est que l’enseignement bilingue est un moyen puissant pour devenir bilingue. En d’autres termes, le premier bénéfice attendu de l’enseignement bilingue est de produire des individus bilingues, ce qui est rarement atteint dans l’enseignement traditionnel des langues. De même, d’après Dominique Groux, grâce à un enseignement précoce des langues, les enfants exposés très tôt à la langue étrangère deviendront bilingues si l’enseignement de - et en - langue étrangère se fait à parité avec celui de la langue maternelle. Si, contrairement à un enseignement d’initiation aux langues étrangères une éducation bilingue peut mener au bilinguisme, quels sont donc les bénéfices pour l’enfant du bilinguisme ?

Bénéfices attendus du bilinguisme

1. Bénéfices linguistiques…ou comment mieux apprendre la seconde langue et sa langue maternelle.

Conscience métalinguistique

Les chercheurs Pinto et Charmeux ont pu observer que le bilinguisme avait un effet positif sur les capacités métalinguistique. On appelle conscience métalinguistique, l’acquisition par l’enfant de ce que l’on a actuellement tendance à appeler en anglais «la connaissance à propos de la langue ». On désigne ainsi le fait que l’enfant, manipulant deux langues, tant pour communiquer que pour s’exprimer et apprendre, prend conscience, d’abord intuitivement sans doute, puis de plus en plus explicitement, des règles de fonctionnement de ces deux langues, règles quelquefois différentes et quelquefois semblables. En utilisant deux langues, il se développe inévitablement des stratégies d’analyses comparatives, voire contrastives, et ces analyses sont finalement bénéfiques à une connaissance plus fine et plus approfondie des fonctionnements des deux langues en présence.

De meilleures performances.

De nombreuses expériences, notamment en Pays Basque français, ont été effectuées et ont pu démontrer grâce aux tests nationaux de CM2/6ème que les enfants scolarisés en deux langues obtenaient de meilleurs résultats en français et aux épreuves de mathématiques, qu’ils passent en français alors qu’ils l’ont  étudié en basque, que des enfants scolarisés seulement en français. Le bilinguisme scolaire peut donc consolider l’apprentissage de la langue maternelle.

Des bénéfices lexicaux, syntaxiques, phonologiques.

Ces bénéfices linguistiques sont bien entendu perceptibles tant au niveau lexical qu’au niveau syntaxique. Au plan du développement de l’appareil phonatoire, le bilinguisme surtout précoce, élargit considérablement les spectres actifs de l’ouïe et de la phonation. De même le bilinguisme précoce permet également d’éviter la mise en place de ces «fameux accents » étrangers, dont il est ensuite difficile de se défaire.

De meilleurs lecteurs

On comprend bien qu’un enfant bilingue étant exposé simultanément à deux systèmes de «signes » entrera plus facilement dans une lecture par le sens, plutôt que par le son. Il donne directement du sens aux signes écrits, autrement dit, il se rend compte qu’un même sens peut être construit par deux signes écrits différents, correspondant aux deux langues qu’il apprend.

Par ailleurs, on peut penser que l’apprenti lecteur bilingue va se fabriquer des repères supplémentaires, notamment en termes de comparaisons, de regroupement, de similitudes ou de différences ; sa conscience graphique s’en trouve largement améliorée.

De meilleurs traducteurs

Les enfants qui ont été scolarisés en deux langues ont appris à comparer les champs sémantiques variables des mots, à employer des tournures syntaxiques différentes selon les langues ce qui sont des qualités précieuses dans les situations de traduction.

Un pas vers le plurilinguisme

Il est démontré qu’une éducation linguistique mise en place à partir de pratiques de bilinguisme favorise grandement l’apprentissage ultérieur, au collège et au lycée, d’autres langues. Autrement dit, le bilinguisme de départ a de grandes chances de déboucher sur le plurilinguisme.

2. Bénéfices culturels…ou comment développer des qualités d’ouverture et de tolérance.

Disposer de mots qui découpent le réel différemment, avoir des couples signifiant/signifié qui n’existent pas de la même manière dans les deux langues, cela permet de penser et de découvrir le monde de façon moins unidimensionnelle, plus ouverte et aussi plus tolérante.

Parler la langue de l’autre, c’est déjà accepter l’autre avec ses différences et ses caractéristiques. C’est accepter l’existence d’une autre vision du monde, d’autres systèmes de valeurs. Cela suppose une réelle décentration par rapport à sa propre culture et une meilleure compréhension de celle-ci. C’est un moyen puissant de réduire les malentendus culturels générateurs d’incompréhension et de conflits.

C’est aussi, refuser l’ethnocentrisme et intégrer la notion de relativisme culturel.

La maîtrise des langues étrangères constitue un élément important du capital culturel. En effet, la langue véhicule toujours quand elle est parlée spontanément, et non le fruit d’une traduction, des valeurs culturelles.

La langue sert à marquer l’identité culturelle tout comme d’autres marqueurs culturels tels que l’habillement, le logement ou les institutions sociales. Cependant, des peuples différents, aux cultures différentes, peuvent parler la même langue : c’est le cas des pays de la francophonie. On voit alors le rôle que peut jouer la langue dans le réseau de significations et d’idées que représente la culture. Toutefois, si enseigner la langue permet de faire passer certains traits culturels, enseigner la langue ce n’est pas enseigner la culture.

En effet, même si contrairement à l’enseignement classique des langues, l’enseignement bilingue cherche à dépasser l’objectif purement linguistique exprimé en termes de contenus et montrer qu’un autre enjeu de l’apprentissage des langues se situe sur le plan éducatif. Enseigner une langue c’est donner des clés pour parvenir à comprendre la spécificité d’une identité culturelle et certains modes d’organisation. Quant à craindre une éventuelle dispersion de l’enfant bilingue au sein de ces deux langues et donc une perte d’identité culturelle, il faut tout de suite se rassurer. L’enfant bilingue va tout simplement se construire sa propre identité avec deux langues et quoiqu’il advienne, elle sera toujours singulière. Plus que les langues qu’il va utiliser c’est son vécu et son environnement qui vont déterminer son identité unique.

3. Bénéfices cognitifs…ou comment développer des capacités d’apprentissage.

On a pu observer que les bilingues présentent une meilleure «flexibilité cognitive», des compétences perceptives plus grandes, des qualités d’écoute, d’alerte intellectuelle, d’attention, de vigilance, d’adaptabilité plus performante. De plus, passer d’une langue à l’autre développe une grande «souplesse intellectuelle».

Enfin, il semblerait que les enfants bilingues aient une pensée créatrice plus vive, sollicités de manière plus polymorphe, ces enfants développeraient des réponses plus riches et plus diversifiées. Les avantages d’un enseignement bilingue correctement mené sont importants et pourraient en conséquence attirer des parents soucieux d’offrir «ce qui se fait de mieux» en matière d’enseignement.

Or, l’éducation bilingue se fonde sur un enseignement précoce généralisé d’une langue en plus de la langue maternelle. «Précoce» ici n’est pas lié à la personnalité biologique ou intellectuelle de l’enfant ; cela signifie que l’apprentissage de la seconde langue se fait avant l’âge prévu par l’institution.

Faut il alors inscrire son enfant en classe bilingue le plus tôt possible afin d’en tirer le maximum de profit ? Quel est l’âge idéal pour commencer à apprendre une seconde langue ?

Apprentissage précoce : pourquoi si tôt ?

On peut légitimement se demander si le fait d’apprendre une seconde langue très tôt ne va pas déstabiliser les connaissances du jeune élève. Si, exposé trop tôt à une deuxième langue, l’enfant ne saura jamais ni l’une ni l’autre. A ces arguments Anna Lietti répond vivement qu’ils ne sont pas fondés et qu’au contraire des chercheurs des différents domaines concernés par le bilinguisme précoce ont prouvé son efficacité.

En revanche, il semblerait que la classe de CM2, choisie par les institutions pour l’enseignement d’une seconde langue ne soit pas idéale. En effet, l’enfant se trouve alors en fin de cycle, à la veille d’une rupture curriculaire institutionnelle considérable (entre l’école et le collège) et à un stade biologique (puberté) décisif dans le développement. C’est le difficile cap de l’adolescence, la puissante motivation qui pouvait jusque là aimanter l’enfant vers les langues si les conditions étaient réunies pour les lui rendre attrayantes, succède une période où son goût enfantin pour les manipulations verbales se trouve fortement réduit. La spontanéité est relayée par l’obsession de l’image sociale, la crainte de la faute (lathophobie) considérée comme une source de moquerie « ridiculisante » et donc négative.

Toutefois, la question reste entière : à quel âge convient-il de faire débuter un enseignement bilingue ? Deux ans, trois ans quatre ans ou plus ?

A cette question, les avis restent partagés.

D’après Claude Hagège, c’est en Cours Préparatoire, c’est à dire avant même la première année des quatre années principales d’école primaire que devrait être introduit l’enseignement d’une seconde langue, sous forme orale d’abord, à cette étape. C’est alors que la disponibilité totale du jeune écolier, aux oreilles et au regard d’éclos sur l’univers, doit être exploité comme un trésor aussi précieux que périssable. D’après Jean Duverger la période la plus favorable semble se situer entre quatre et sept ans. Mais quoiqu’il en soit, il faut attendre que le langage maternel soit bien installé (ce qui demande à peu près quatre ans). D’après Dominique Groux, l’enseignement précoce des langues s’adresse à des enfants scolarisés en cycle préélémentaire, c’est à dire des enfants de trois quatre ans. De même, selon Michel Garbédian, il ne faut pas attendre six ans qui est encore une période charnière au plan institutionnel, difficile à gérer pour les enseignants, les parents et les enfants principaux destinataires et acteurs – mais trois quatre ans.

Pourquoi si tôt ?

1. C’est une bonne période au niveau ontogenèse.

Les travaux de neurobiologistes, de spécialistes de la petite enfance, de Psycholinguistiques, de biologistes de la cognition vont tous dans le même sens : « L’enfant est une personne qui a un capital neurobiologique énorme qui va naturellement se réduire ».

Or, cette plasticité, labilité neuronale tend à se stabiliser et à décroître à partir de cinq ans.

Par ailleurs, la capacité à se construire dans plus d’un système linguistique est aussi une aptitude biologique du cerveau humain. Ainsi, pour Christiane Luc de l’INRP et auteur du livre «tout bébé est multilingue », en proposant une seconde langue au plus tôt, l’école peut exploiter le potentiel génétique qui permet au tout jeune enfant de développer sa capacité d’au moins deux langues sans effort excessif, l’enfant traitant ce qu’il peut à la faveur de la relation affectivement favorable.

2. Plasticité auditive et phonatoire

Cette disponibilité auditive que l’enfant développe à l’égard des aspects sonores et phonétiques de la parole est une capacité cérébrale qui va rapidement décroître. L’enfant se spécialise réceptivement dans les sons propres de sa langue maternelle, il perd une capacité à discriminer finement de manière auditive et produire vocalement les sons étrangers à sa langue maternelle. En effet, chaque langue n’utilise qu’une portion très variable des oppositions phoniques que l’appareil articulatoire de l’homme peut produire et que son oreille peut percevoir.

Cela revient à dire qu’il existe des oppositions sonores que l’enfant n’entend pas dans son milieu car la langue qui s’y parle ne les connaît pas. Cette perte de capacité est appelée «stabilisation sélective des synapses ». Quant à la spécialisation de l’appareil auditif, on parle aussi de «filtre auditif ». L’oreille fonctionne comme un filtre à 34 trous, la langue française comprenant environ 34 phonèmes. Les scientifiques considèrent qu’à onze ans, le «seuil fatidique » est atteint car à cet âge, les interférences entre la langue maternelle et la langue enseignée comme seconde deviennent alors impossible à conjurer (sauf exception évidemment !) Bien entendu, ce seuil critique concerne surtout l’apprentissage de la phonétique, il est donc évident qu’à ce niveau plus l’apprentissage débute tôt et plus il est efficace.

3. Les aspects psycho- socio- affectifs

Il s’agit ici de profiter de ce besoin de communiquer, de cette fonction désirante, ce besoin de comprendre et de se faire comprendre, d’apprendre de s’apprendre et de se découvrir propre à tous les enfants.

4. Des aptitudes démultiplicatrices

Ces aptitudes à apprendre d’autres systèmes linguistiques vont être génératrices d’attitude et d’habitudes, celles de comprendre, imiter, mémoriser, se plier à d’autres codes et d’autres normes, qui vont faciliter la flexibilité cognitive, l’ouverture à l’autre, la capacité à se décentrer. Il semble important d’amorcer l’apprentissage de la seconde langue dès le cycle un, à l’école maternelle qui est reconnue comme un lieu d’innovation.

Ainsi, en entreprenant d’exploiter très tôt les ressources enfantines, on se donne les moyens d’un apprentissage bilingue efficace.

Conditions de réussite de l’enseignement bilingue

1. Donner un véritable statut à la seconde langue.

Il est important, pour assurer le succès de l’apprentissage bilingue, d’être conscient du statut que les langues concernées possèdent dans la société et dans les représentations symboliques.

Dans le cas d’un bilinguisme non égalitaire, une des deux langues possède un statut social privilégié, et par conséquent un plus grand prestige. C’est souvent le cas dans un bilinguisme français / patois où le patois est en relation inégale avec le français, parce que dévaluée par les plus âgés qui étant enfant se voyaient sanctionnés lorsqu’ils s’aventuraient à le parler à l’école.

D’après le maréchal Lyautey, «une langue est un patois qui se trouve avoir une armée. »

Heureusement pour les nombreux patois qui existent en France, il semblerait qu’au contraire aujourd’hui on cherche à les réhabiliter. Crainte de voir disparaître un patrimoine culturel, crise identitaire, besoin de revenir aux sources…Tous les drapeaux sont attribués à cette tendance, le fait est qu’il ne peut être que bénéfique pour les enfants qui choisiront ce genre de bilinguisme. En effet, il est bien plus stimulant pour l’enfant d’apprendre une seconde langue qui n’est pas marginalisée par la société ; bien motivés seraient ceux qui y parviendraient ! En fait le bilinguisme réel ne peut se mettre en place qu’à partir de deux langues également (le plus possible) valorisées par l’apprenant.

2. Une langue qui ait du sens pour l’enfant.

Dans un même registre, on peut s’interroger sur le choix de la seconde langue. La question a été posée à Jean Duverger et voilà qu’elle a été sa réponse : « En soi, ça n’a aucune importance. Cela peut être la langue de proximité, la langue régionale si elle existe, la langue d’origine de l’enfant immigré : ce qui importe, c’est que cette langue ait du sens là où ils sont pour l’enfant et sa famille. »

L’Alsace a-t-elle fait le choix de la langue de proximité afin de donner à l’enseignement une réalité concrète. La langue n’est pas simplement considérée comme une discipline scolaire, elle est aussi un moyen de communication.

a) Le rôle des parents.

Il est double :

  • D’une part, ils se doivent de donner une image valorisante à chacune des deux langues. Si possible de même nature.
  • D’autre part, il s’agit si possible d’introduire la langue «non maternelle» à la maison en proposant des livres, des jeux, des cassettes vidéo, des programmes T.V. dans la seconde langue etc. Le tout, est de rendre coutumière la présence de cette seconde langue dans la vie de tous les jours.

Si en plus les parents s’essayaient eux aussi dans cette seconde langue, afin de créer de véritables situations de dialogue avec leur enfant, les progrès s’en feraient tout de suite ressentir et la seconde langue prendrait alors tout son sens.

b) Le rôle de l’école

Une nécessaire concertation et collaboration entre les différents membres de l’équipe enseignante. La classe bilingue ne doit pas être une classe à part au sein de l’établissement scolaire. Elle doit travailler en collaboration avec les autres enseignants et autres membres de l’équipe éducative (prêts de matériel pédagogique, «emprunts » de différents manuels français pour en faire une traduction, car le matériel bilingue fait souvent défaut etc.). L’enseignante bilingue doit continuellement travailler en relation avec l’enseignante francophone. D’une part, pour un meilleur suivit des élèves et d’autre part pour organiser au mieux l’emploi du temps des élèves afin de ne pas les surmener. Enfin, dans le cas d’enfants en difficulté, la décision de réorientation se prendra communément entre les deux enseignantes et le chef d’établissement.

c) Une continuité indispensable.

Un démarrage précoce allonge la durée totale de la période d’apprentissage et a le pouvoir d’influencer le développement personnel de l’enfant alors qu’il est encore au stade où il apprend beaucoup. Cependant, plus l’enfant commence tôt, plus grande est l’importance de la continuité d’une année à l’autre.

Une langue apprise très tôt s’oublie vite si elle n’est pas cultivée (toutefois, le cerveau a pu enregistrer des sons, des sonorités, et l’apprentissage secondaire se fait plus rapidement).

Il est donc indispensable que l’établissement proposant un cycle 1 bilingue puisse assurer le suivit de cet enseignement  au moins pour les deux autres cycles. Si ce n’est pas possible, par manque d’effectifs ou de locaux, elle devra se mettre en relation avec un autre établissement scolaire disposant lui des classes en question, afin d’organiser une orientation, vers ces établissements, des élèves souhaitant poursuivre leur scolarisation en bilingue.

d) Ne surtout pas évacuer la première langue.

L’enfant qui arrive à trois ans à l’école peut ne pas avoir développé encore sa fonction langage grâce à sa langue maternelle. Une exposition trop brutale à la seconde langue avec évacuation de la langue maternelle risquerait en ce cas d’avoir des effets néfastes : arrêt du développement de la fonction langage, blocage vis- à- vis de la langue maternelle et non-démarrage de la seconde langue.

La solution est évidemment d’introduire la seconde langue progressivement, et sans éliminer la langue maternelle.

e) Respecter autant que possible la loi de Grammont-Rongeat.

Rappelons que celle-ci postule que le plus pertinent pour aider l’enfant à se repérer dans les langues est bien la règle : « une personne/ une langue ».

L’enfant se repère d’abord, structure ensuite, en faisant l’économie de nombreuses «interférences ».

f) Respect des rythmes biologiques.

L’enseignement bilingue fonctionne sur le principe d’une alternance entre les deux langues (souvent par demi- journée). Toutefois, il serait souhaitable que ces alternances puissent être réglées en fonction d’une appréciation objective du rythme biologique des enfants ainsi que de celui des changements d’intérêts propres à chaque enfant. Cela, afin d’éviter la fatigue de l’enfant.

g) Des dispositifs pédagogiques attractifs

L’objectif, ambitieux certes ! , est de captiver l’enfant, de lui donner goût à l’apprentissage de la langue. Pour cela, la classe bilingue peut-être multi- âge, ainsi les plus avancés aident les plus jeunes. De même, au sein d’un même établissement ou d’un établissement à l’autre les classes peuvent se jumeler et préparer des projets communs etc.… De même, des coins « oral », des coins « lecture » doivent être prévus dans la classe (ce qui suppose bien entendu un minimum de moyens matériels et financiers). Dans tous les cas, les situations mises en œuvre doivent pousser l’enfant à utiliser la seconde langue comme un outil de communication. En effet, l’enfant ne peut être sérieusement incité à apprendre une seconde langue que si on lui donne occasion de s’investir pleinement dans un échange communicatif qui le sollicite en tant que personne, et non seulement en tant qu’élève.

 

Depuis la rentrée 2015, l'école est entrée dans un nouveau projet d'école qui va courir sur trois années :

"LA GESTION MENTALE AU SERVICE DES APPRENTISSAGES".

 

Alors que notre projet d'école 2012-1015 avait pour fil conducteur les talents variés des élèves, le projet en cours a pour objectif d'aider l'élève à mieux s'approprier les savoirs en ayant des méthodes de travail sollicitant la mémorisation, l'implication et le plaisir d'apprendre.

Pour atteindre cet objectif, l'équipe enseignante s'est lancée dans un projet de formation en réseau sur la gestion mentale et a envisagé le découpage de ces trois années dédiées au projet d'école de la façon suivante : 

Première année 2015-2016 :

- mise en place des gestes mentaux identiques dans toutes les classes pour les temps de silence, pour fixer son attention et ramener le calme.

- utiliser davantage les micro silences

- prendre l'habitude de faire reformer par les élèves les consignes

- mise en place de techniques pour mémoriser : poésies, chants, leçons, activités motrices...

Deuxième année 2016-2017 :

- continuité de l'utilisation des gestes mentaux pour fixer son attention, apprentissage possible de nouveaux gestes

- mise en place de techniques pour mémoriser : histoire

- utilisation de cartes mentales

- création de cartes mentales et de mandalas par les élèves

- création de livres avec textes et icônes représentant les personnages, les lieux, les situations

Troisième année 2017-2018 :

- continuité de l'utilisation des gestes mentaux pour fixer son attention, apprentissage possible de nouveaux gestes

- mise en place de techniques pour mémoriser : aide de dessins, de schémas, de croquis

- écriture d'un mémo personnel qui pourra suivre l'enfant pendant toute sa scolarité, regroupant toutes les techniques et gestes mentaux utiles à chacun afin de fixer son attention, de mémoriser, de se concentrer

- projet de fête scolaire: "revisiter les contes traditionnels"; textes + illustrations en grand + théâtre/danse/mime

- fabriquer un recueil d'histoires illustrées (avec icônes) en utilisant les histoires de l'année précédente et les nouvelles. Faire appel à une imprimerie et travailler sur la première de couverture.

 

 

ÉCOLE SAINT MARTIN QUARTIER INTHALATZ 64480 LARRESSORE 05-59-93-27-17

REGLEMENT INTERIEUR

 

Si chacun fait ce qu’il peut dans le respect des autres, il contribue à l’épanouissement de sa personnalité et à celui de les membres de l’institution.
Afin que ton école soit agréable, et que tous s’y sentent aimés et respectés en toute sécurité, LIS, COMPRENDS ET SUIS CE REGLEMENT INTERIEUR (appliqué depuis février 2004).

HORAIRES :

  • 9 heures – 12 heures
  • 13 heures 30 – 16 heures 30

Le bon travail de chacun dépend du respect de ces horaires.

ACCUEIL ET SORTIE DES ELEVES :

Le matin, à partir de 8 heures 45, une personne ouvrira le portail, qui a une serrure de sécurité et accueillera les enfants dans la cour. Avant cet horaire, les enfants doivent être accompagnés à la garderie municipale, qui accueille les enfants à partir de 7 heures 30. Après le repas du midi, l’accueil des enfants ne mangeant pas à la cantine n’est assuré qu’à partir de 13 heures 15 et une surveillance est organisée dans la cour. Pour la sécurité de tous et aux vues des directives de l’Etat, aucun enfant ne sera admis dans l’école en dehors de ces horaires.
A 12 heures et 16 heures 30, les enseignantes assurent la sécurité au portail. Veuillez signaler tout changement concernant la personne venant récupérer votre enfant aux heures de sortie.
Les enfants seront récupérés le soir entre 16 heures 30 et 16 heures 45. Ils sont alors sous la responsabilité des parents. A partir de 16 heures 45, ils sont accompagnés par une enseignante et une aide maternelle à la garderie municipale, qui les accueille jusqu’à 18 heures 30.
Tout départ avant l’heure légale devra être signalé par écrit auprès de l’enseignante de l’enfant ou de la direction.
Les enfants qui font leur entrée en maternelle en cours d’année seront accueillis au retour de vacances de préférence: Toussaint, Noël, février, Pâques. Il doit être propre.

CHANGEMENTS DE COORDONNEES :

Tout changement d’adresse, de numéro téléphonique doit être impérativement signalé à l’établissement.

ABSENCES-RETARDS-MEDICAMENTS :

 

Absences : pour les classes élémentaires, il est impératif d’être présent tous les jours de classe. Toutes les absences doivent être justifiées par les parents par téléphone ou par écrit le jour même.

Retards : les parents veilleront aux heures d’entrée et de sortie, de manière à ne pas déranger le bon déroulement des cours. Ils viendront également chercher leurs enfants à l’heure. Un enfant en retard=un enfant inquiet et un groupe classe dérangé.

Médicaments : nous ne sommes pas habilités à donner aux enfants quelque médicament que ce soit. Vous pouvez vous-même l’administrer à votre enfant. Toutefois, tout enfant malade ou fiévreux doit rester à la maison.

ENSEIGNEMENT BILINGUE :

Pour leur scolarité, les enfants ont la possibilité de suivre un enseignement bilingue de la maternelle au CM2.
L’enseignement bilingue s’inscrit dans la continuité, de ce fait, un enfant qui commence l’enseignement en basque, poursuit ce type d’enseignement jusqu’au CM2 obligatoirement. Seule l’équipe enseignante décidera d’arrêter l’enseignement bilingue en cas de difficultés. Faites confiance à l’équipe enseignante.

Donc, les parents ayant inscrit leur enfant en section bilingue, s’engagent à l’ y maintenir jusqu’ à la fin du cycle 3 (CM2).

RELATION PARENTS-ENSEIGNANTS :

Les enseignants peuvent être rencontrés tous les jours de classe, dans la mesure de leurs disponibilités. Pensez à prendre rendez-vous à l’avance.
Les parents sont invités à signaler tout problème de santé ou familial dont les enseignants pourront tenir compte.

CAHIER DE LIAISON :

C’est le lien entre les parents et l’équipe enseignante. Toutes les feuilles distribuées aux enfants doivent être lues et signées par les parents. Ce cahier doit être toujours dans le cartable, et ne doit en aucun cas rester à la maison.

ASSURANCE :

Les élèves doivent être assurés pour toute activité entrant dans le cadre scolaire. Les parents doivent vérifier que leur assurance personnelle garantisse les risques et ainsi être couverts pour :

  • la responsabilité civile,
  • l’individuelle accidents corporels.

En début d’année, nous vous demanderons une attestation de votre assurance portant impérativement  les deux mentions ci-dessus, si vous ne prenez pas l’assurance que nous vous proposerons.

OBJETS EXTERIEURS :

Afin d’éviter des disputes ou des problèmes, il est interdit aux élèves d’apporter des bijoux, des jeux ou des jouets de la maison.
Pour les maternelles, le doudou et la sucette restent dans le cartable (sauf pour la sieste et les gros chagrins).

SECURITE-HYGIENE :

Les chewing-gums et les sucettes ne sont pas autorisés.
Pour les goûters d’anniversaire, les nouvelles normes d’hygiène interdisent tout gâteau à base de crème.

COMPORTEMENT :

Tout comportement inacceptable (violences, incivilités, dégradations, irrespects), entrainera des sanctions allant de l’avertissement à l’exclusion temporaire (1 ou 2 jours). Depuis septembre 2014, un permis à point accompagne les élèves du CP au CM2 et est utilisé pour toute infraction décrite dans ce permis. 

ATTITUDES A ADOPTER (établies à partir des propositions des enfants) :

  • Sois poli avec tous ceux que tu rencontres : les autres enfants, les enseignants, les parents et toutes les personnes que tu rencontres à l’école,
  • Pense à dire bonjour, merci, s’il te plaît, au revoir
  • Veille à tes paroles et à tes gestes,
  • Écoute les autres, évite de couper la parole,
  • Respecte l’autorité de tous les adultes et de tout le personnel,
  • Respecte tout ce qui se trouve autour de toi : les locaux, la cour, le matériel, les jeux,
  • Pense que le hall n’est pas la cour de récréation.

A LA CANTINE :

  • Je fais le rang correctement (un grand avec un petit),
  • Je ne cours pas (à la cantine ou sur le trajet),
  • Je goûte avant de dire que je n’aime pas,
  • Je mange proprement,
  • Je ne dois pas gâcher la nourriture,
  • Je respecte les adultes je ne leur réponds pas. Je suis poli,
  • Je ne me bagarre pas,
  • Je chuchote, j ne fais pas trop de bruit. Je respecte le silence.

 

La mairie, responsable de la cantine, a mis en place un règlement pour la cantine afin que les enfants respectent également ce lieu et se tiennent correctement.

PENDANT LA RECREATION :

Je garde la cour propre. Je mets les papiers à la poubelle.
Je respecte les autres enfants (pas d’insultes, pas de bagarres), je partage les jeux (ballons, vélos, trottinettes, …), je respecte les lieux.

  • Je reste dans la cour, je ne rentre ni dans les classes ni dans le halle sans autorisation,
  • Si je fais une bêtise, je le dis tout simplement,
  • Si un enfant est tout seul, je lui propose de jouer avec moi.

Chaque membre de l’équipe éducative est habilité à faire respecter le règlement de l’école et à prendre des sanctions si nécessaire.

(Equipe éducative = enseignants(es), intervenants(es), atsem, tous les adultes qui participent au bon fonctionnement de la vie de l'école).

 

 

Un projet éducatif est une spécificité des écoles de l'enseignement privé.

L'école Saint Martin étant une école privée de l'enseignement catholique, elle a donc un projet éducatif bien spécifique.

Ce projet consiste à développer tout l'être et à former des êtres libres et responsables.

La mise en oeuvre du projet éducatif apparaît quotidiennement dans la vie des élèves lorsque l'équipe éducative  souligne l'importance du respect, du pardon, de la différence.

Mais aussi plus ponctuellement, lorsque sont organisés au sein de l'école ou dans le village des temps forts (célébrations, réflexions, temps de partage, opération bol de riz, opération mini frimousses , projet de découvrir les routes de Saint Jacques en juin 2010 etc...)

 

 

EDUQUER POUR MIEUX GRANDIR.

Hazi haunditzeko.

 

Pour la rentrée scolaire 2016/2017, nous accueillons les enfants à partir de 2 ans et demi  s'ils sont propres uniquement le matin.

Il vous suffit d'appeler l'école au 05-59-93-27-17 et de prendre rendez-vous avec la directrice Sylvie Sallaberry.

Lors de l'entretien, elle vous expliquera l'organisation de l'école, vous présentera les différentes classes, et vous posera des questions :

  • sur l'organisation que vous envisagez pour votre enfant : enseignement basque/français ou français, matinées ( pour les 2 ans et demie) ou jours de scolarisation,
  • sur le parcours de votre enfant (crèche, nounou,...), s'il a des difficultés particulières, des peurs, des allergies,....
  • Elle vous donnera un dossier d'inscription et vous l'ouvrirez ensemble pour vérifier ce qu'il faut compléter,
  • Elle répondra à toutes vos questions,
  • Vous conviendrez d'une date pour le premier jour d'école de votre enfant. L'école propose pour les futurs PS de septembre 2016 une intégration de deux demi-journées avant de commencer la scolarisation en juin 2016. Ainsi, l'enfant prend connaissance de l'organisation à l'école et a des images mentales sur sa future vie d'élève.
  • Elle vous précisera le contenu du cartable : doudou et sucette (si besoin), goûter (son préféré), un change (pour les petits accidents),...

Après cet entretien,

  • vous remplirez le dossier d'inscription,
  • vous ferez les photocopies du carnet de vaccination et du livret de famille,
  • vous demanderez à votre assurance habitation une attestation de responsabilité civile au nom de votre enfant et vous vous renseignerez pour couvrir votre enfant pour l'individuelle accidents corporels (vous demanderez une attestation). Sachez que nous en proposons une en début d'année de LA MUTUELLE SAINT CHRISTOPHE, dont le montant est d'environ 8,50 pour l'année scolaire.
  • vous pourrez ensuite glisser la fiche d'inscription, les photocopies, les attestations dans une enveloppe que vous mettrez dans la boîte à lettres ou que vous porterez directement à l'école.

Informations supplémentaires :

  • Les toutes petites sections (TPS, 2 ans) sont scolarisés le matin, parce que c'est le moment le plus propice aux activités et aux apprentissages.
  • coût de la scolarisation : 10 euros/mois/enfant soit 30 euros par trimestre pour 1 enfant ; et 14 euros/mois/famille de 2 enfants et plus, soit pour ces familles une participation de 42 euros par trimestre.
  • les enseignants et les élèves préparent dans l'année des célébrations pour les temps forts ( rentrée scolaire, Toussaint, Noël, Pâque, fin d'année). Lors de celles-ci, le prêtre, Jean-Michel Barnetche peut encadrer ce moment à l'école. Par cycle, les enseignants et les élèves choisissent un thème et proposent le déroulement de la célébration qui a toujours lieu en temps de classe à l'école.

Avec ces informations, si vous êtes décidés à scolariser votre enfant à l'école Saint Martin, n'hésitez pas à prendre votre téléphone, nous vous attendons.

A bientôt.

 

 

Présentation de l’école Saint Martin :

  1. Historique et situation

L’école Saint Martin est située à Larressore. Cette commune française se trouve dans le département des Pyrénées Atlantiques et dans la région Aquitaine.
Son nom basque est « Larresoro » de « Larre » (lande) et « soro » (pré), soit « terre ou pré des Landes. Larressore fait partie de la province basque du Labourd (Pays Basque nord).

Il y a de cela plus de 60 ans, un propriétaire de Larressore a donné sa maison et son terrain à la paroisse qui y a installé des religieuses : les servantes de Marie. Louis-Édouard Cestac, né le 6 janvier 1801 à Bayonne et décédé le 27 mars 1868 à Notre-Dame du Refuge à Anglet, prêtre, est le fondateur de la congrégation des Servantes de Marie qui fut fondée le 6 janvier 1842. A partir de 1852, après la reconnaissance officielle de la congrégation par un décret du 14 décembre 1852, il envoie ses religieuses dans de nombreux villages ruraux pour ouvrir des écoles (120 écoles – 10 départements).

Les servantes de Marie, installées à Larressore, ont ouvert, entre le début et le milieu du 20ème siècle, cette école privée , l’école Saint Martin, et y ont enseigné auprès des élèves. Depuis 20 ans, environ, il n’y a plus de religieuses, mais des enseignants laïques.

Entre temps, le voisin de l’école a offert le terrain commun pour agrandir la cour de récréation.

  1. Forme juridique :

L’école Saint Martin est une école privée sous contrat avec l’Etat. Le Ministère de l’Education Nationale rémunère les enseignants et ces derniers enseignent selon les programmes établis nationalement.

  1. Organigramme :

 

  1. Représentant du personnel

Il n’y a pas de représentant du personnel comme dans les entreprises, cependant, le directeur fait office de « porte-voix » pour l’ensemble de l’équipe enseignante et éducative et l'administration.

  1. Production, partenaires économiques

Les salaires :

  • Les enseignants et des suppléants sont rémunérés par l’Etat,
  • Les aides : aide-maternelle, femme de ménage sont rémunérées par l’OGEC (Organisme de Gestion de l’Enseignement Catholique).
  • Le directeur de l’école reçoit une prime de direction par l’OGEC.

Les partenaires :

  • La commune verse un forfait communal (qui correspond au nombre d’élèves dans l’école et qui est calculé sur la base de ce qui est donné à l’école publique du village).
  • Les parents paient une contribution mensuelle de 10 euros pour 1 enfant, 14 euros pour 2 enfants et plus ; soit une contribution annuelle pour une famille d'un enfant de 100 euros, et une famille de deux enfants ou plus de 140 euros.
  • L’Etat verse les salaires aux enseignants (titulaires et suppléants),
  • L’APEL (association des parents d’élèves) organise différentes manifestations pour récolter de l’argent qui servira à financer en partie ou en totalité des projets prévus par les enseignants par le biais de ventes de gâteaux à la sortie de la messe, de l’organisation d’un vide-grenier, de la  soirée loto, de l’organisation de la kermesse, ...
  • Le Ministère de l’EN a donné il y a cinq ans une subvention importante pour munir l’école d’une malle numérique mobile et d’un tableau numérique dans le cadre du projet « Ecole numérique rurale », le complément de la facture a été honnoré par les collèges et lycées privés par solidarité pour nos petites écoles.
  • Le CODIEC et l’UDAPEL peuvent aider à financer certains projets (projets innovants dans le domaine pédagogique, et projets sur l’entretien du bâtiment …)
  • La paroisse verse à l’école la moitié des bénéfices obtenus lors de la kermesse.

Le métier d’aide-maternelle et d’enseignant :

  1. Rôle et relations dans l’entreprise/principales tâches :

L’aide maternelle :

Elle est rémunérée par l’OGEC et son organisation est prévue en fonction des besoins des enseignants. Elle effectue 20 heures/semaine.
Elle aide l’enseignante pour les préparatifs des ateliers, l’hygiène, la surveillance en récréation.
Elle suit les indications qu’on lui donne.
Elle s’occupe également de la prise des repas et de la surveillance au moment de la sieste.

L’enseignant :

Il est rémunéré par l’Etat. Il effectue 26 heures/semaine pour l’enseignement et l’aide aux besoins des élèves en difficultés, auxquels il faut rajouter 108 heures à l’année pour les temps de concertation, de conseil d’école, de formation, de suivis des élèves. Il est considéré travaillé 27heures/semaine.

Il prévoit une programmation à l’année et une progression trimestrielle sur les notions à voir en rapport avec les programmes établis nationalement par le Ministère de l’Education Nationale. Il s’organise librement concernant la pédagogie (manière dont il aborde les notions à voir) et son action vise le plein épanouissement du développement de l’enfant en termes de connaissances, capacités et aptitudes. Il agit sur les compétences disciplinaires et transversales.
Il travaille en équipe avec les enseignants du même cycle, dans un premier temps et avec tous les enseignants de tous les cycles pour les projets communs (projets d’école, projets multi-cycles…) dans un second temps.

  1. Conditions de travail :

Le travail effectué par les enseignants durant le temps scolaire demande beaucoup d’heures de travail qui ne sont pas comptées (en dehors des horaires) : préparatifs, organisation, fiches de préparation, rencontres avec les parents …
L’enseignant bénéficie, par contre, de beaucoup de vacances.

  1. Qualités pour ce travail :

 

L’aide maternelle :

  • Patience,
  • Etre à l’écoute,
  • Bonnes relations avec les enfants et les adultes,
  • Ponctualité.

L’enseignante :

  • Curiosité,
  • Inventivité,
  • Organisation,
  • Savoir rechercher des informations, se tenir à jour sur les nouveautés,
  • Psychologie,
  • Patience,
  • Savoir remettre en question ses pratiques en vue de les améliorer,
  • Aimer le contact des enfants,
  • Savoir travailler en équipe,
  • Ponctualité,
  • Bonnes relations avec les adultes.
  1. Avenir du métier :

L’aide maternelle :

Il y aura toujours besoin d’aides-maternelle. Cependant, ce métier est précaire et mal rémunéré. De plus, les contrats sont généralement à durée déterminée, ce qui obligent ces travailleurs à changer régulièrement d’école et à s’adapter à une nouvelle équipe.

L’enseignante :

Chaque année, il faut de nouveaux enseignants. Leur rôle est difficile dans la mesure où on leur demande d’enseigner, mais aussi d’être psychologue, ….
Il faut aimer ce métier pour y rester, ce n’est pas le salaire qui est un acteur de motivation mais l’activité elle-même et le plaisir de travailler au milieu d’enfants.

C’est un métier d’avenir qui sera toujours en mouvement, en rénovation et c’est pour cela que l’enseignant doit être prêt à se remettre en cause ainsi que ses pratiques. Il doit accepter les changements et agir en conséquence.

  1. Formation/diplômes :

L’aide maternelle :

Le CAP petite enfance doit permettre d’obtenir un poste d’aide-maternelle. Cependant, la plupart des petites écoles qui bénéficient d’une aide de l’Etat pour l’embauche d’une aide-maternelle, recherchent souvent des personnes d’un certain âge à la recherche d’emploi depuis au moins 2 ans et ayant de préférence, une expérience auprès d’enfants ou des jeunes de moins de 25 ans car les contrats aidés par l'Etat sont encore plus avantageux pour la structure passant un contrat.

L’enseignant :

Il faut soit:

- être en master 1 et passer la même année le concours de professeur des écoles. Si ce dernier a été réussi, à la rentrée suivante, le candidat a un poste 1/3 temps dans une école et est payé mi-temps, et les 2/3 temps restants, il prépare son master 2 et est formé pour sa fonction d'enseignant.

- être en master 2 et passer le concours. Si les deux sont réussis, le candidat a un poste d'enseignant.

- avoir un master 2 et passer un concours pour être professeur des écoles. Si les deux sont réussis, le candidat a un poste d'enseignant. 

Attention, si le candidat a un autre master que celui intitulé MEEF 1er degré (métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation), alors s'il réussi le concours, il sera placé en 1/3 temps dans une école payé mi-temps et les 2/3 temps restants, il prépare son master 2 MEEF et est formé pour sa fonction d'enseignant.

 

 

 

 

Dans un cadre de verdure, l’Ecole Saint Martin accueille les enfants de 2 ans et demi au CM2 inclus.

Donamartine eskolak bere ateak idekitzen dizkie ama eskolako haurreri CM2 arte.

 promenons nous dans le pré

Adresse :

Ecole SAINT MARTIN
quartier inthalatz
64480 Larressore
Tel : 05.59.93.27.17

Mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Nous proposons :

  • un enseignement bilingue : parité horaire entre les matières enseignées en français (lecture, écriture, histoire ou géographie, étude de la langue...) et celles en basque (maths, technologie ou sciences, sport, arts plastiques...)
  •  ou un enseignement monolingue (toutes les disciplines sont en français)
  • une initiation aux langues (espagnol du CP au CM2 et anglais du CM1 au CM2)

 

Présentation de l'équipe :

  • cycle 1 : TPS-PS-MS-GS, 42 élèves
  • Madame Jubera Sylvie (enseignante monolingue)
  • Madame Sagardia Maria-Ramona (enseignante bilingue)
  • Madame Laborde Adeline (aide maternelle monolingue)
  • Madame Mirentxu Harriet (aide maternelle bilingue)
  • Madame Parment Marianne (aide maternelle monolingue)
  • cycle 2 : CP-CE1, 22 élèves
  • Madame Urruty Amaia (enseignante bilingue)
  • Monsieur Viguera David (enseignant monolingue)
  • Madame Cimoes Céline (AESH)
  • Madame Lavielle Aurélie ( aide maternelle)
  • cycle 2/3 : CE2-CM1-CM2, 32 élèves 
  • Madame Sallaberry Sylvie (directrice)
  • Madame Urruty Amaia (enseignante bilingue)
  • Madame Etchenausia Maddalen (enseignante monolingue, décharge de direction le lundi matin et le jeudi après-midi)
  • Madame Mirentxu Harriet (aide maternelle bilingue)

 

 

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