LARRESSORE
- Détails
- Créé le 8 mai 2022
- Mis à jour le 22 février 2023
- Publié le 8 mai 2022
- Écrit par DEUBEL Denis
- Affichages : 4395
Stage des 28 et 29 avril 2022
En ce printemps 2022 certaines brodeuses de Laminak ont décidé de se perfectionner dans des techniques de haute-couture. Elles se sont donc retrouvées à 6 autour de Catherine, une formatrice venue spécialement de Léguevin (Haute-Garonne) pour leur faire découvrir les subtilités de la "broderie perlée", de la "peinture à l'aiguille" et du "crochet de Lunéville".
Toutes ces techniques peuvent paraître désuètes prises une par une, pourtant elles constituent un des maillons essentiels de la haute-couture française où elles sont très utilisées par les marques les plus prestigieuses.
Ainsi, ces savoir-faire sont au coeur de notre artisanat d'art, constituent un des joyaux de notre patrimoine immatériel et matérialisent notre art de vivre si apprécié dans le monde entier.
Il s'agit d'un travail qui s'exécute le plus souvent sur un "tambour à broder" en utilisant des aiguilles spécifiques qui ont la particularité d'être à la fois longues, très fines et munies d'un chas très étroit. Cette technique, comme son nom le laisse supposer, consiste pour l'essentiel à former des motifs en fixant de minuscules perles sur un support. Une des difficultés, outre que le tracé final doit être parfait, est de faire en sorte que ces perles soient parfaitement bien rangées et alignées, qu'elles soient également solidement fixées sur le support et que ce dernier pourtant garde sa souplesse. Ceci requiert un travail particulièrement patient, minutieux et précis qui explique le prix de ces réalisations.
À l'occasion de ce stage, c'est Antonia HAURAT qui avait choisi de s'initier à cette technique.
Peinture à l'aiguille :
L'objet de cette technique consiste à la base à réaliser des dégradés de couleurs les plus progressifs et nuancés possibles. Pour cela, et pour l'expliquer en deux mots, on utilise des fils correspondants aux principales nuances du dégradé à réaliser, puis, au moyen de points qui se chevauchent et s'imbriquent, l'artiste va créer le dégradé le plus naturel possible. Bien entendu, là aussi la richesse des décors ainsi brodés est directement liée à la finesse des fils utilisés ainsi qu'aux qualités artistiques et à la dextérité du brodeur ou de la brodeuse.
Pourtant c'est pas moins de trois brodeuses qui sont lancées dans l'aventure à l'occasion de ce stage. Bravo donc à Guislaine PERES, Miren MARTINEZ et Nathalie ROCHELOIS-ETCHELECOU.
Crochet de Luneville :
Ici le travail s'effectue sur un métier spécifique au moyen d'un outil particulier : le crochet de Lunéville.
Ici, il s'agit de dessiner des courbes harmonieuses et des lignes bien droites au moyen de fils précieux (or ou argent) ou bien multicolores qui peuvent également être tressés ou toronnés. Cette technique permet d'effectuer des broderies blanches mais également de fixer des perles, pierreries, sequins ou autres paillettes et/ou coupelles pour former, souligner ou enrichir la broderie.
Pour ce faire, on tend un tissu qui doit être assez rigide, très fin et quasi transparent sur un châssis (le métier), Puis l'artiste dessine finement le motif à réaliser avant de procéder à la broderie par elle-même au moyen d'un outil spécifique : le crochet de Lunéville. Le geste de base de cette technique consiste à piquer le tissu de haut en bas, récupérer le fil libre tenu sous le métier et progresser ainsi de suite par des points "chainette".
Bien sûr, si le principe est simple la réalisation ne l'est pas et nécessite de longues années de pratique avant d'avoir le geste suffisamment sûr et régulier pour satisfaire aux exigences de ce type de broderie.
Les 28 et 29 avril, c'est Monique MERCIER et Céline FOUCHER qui ont entrepris de s'approprier ce savoir-faire.