- Détails
- Créé le 11 mai 2010
- Affichages : 12316
Cent dix maisons encore habitées de nos jours, datent d'avant 1780. L'architecture et la présentation extérieure traditionnelle en ont été conservées. Elles sont les témoins de leur reconstruction en galets et argile aux XVIIe. et XVIIIe. siècles, après les ravages des guerres franco-espagnoles du XVIe. Elles sont généralement composées de deux travées séparées par un mur de refend, de 7 m. de large et de 14 m. de long donnant une emprise au sol de 14m. sur 14m. Les coins de ce carré de base sont à peu près dans la direction des quatre points cardinaux. Le pignon sud-est à l'abri des vents et pluies dominants du secteur ouest, reçoit accès et ouvertures et à l'étage, les fenêtres ménagées dans des pans de bois. Ne pouvant citer toutes les maisons anciennes, on se limitera à celles évoquées dans des documents attestés. En premier lieu Donarnartienea, château de la maison noble des Saint-Martin, qualifiée de maison forte se situe à proximité du centre actuel, au-dessus du cimetière où se trouve Serorategia, la maison de la benoîte. En continuant vers la Place de la Mairie et de l'Eglise, on trouvera Arretxea et Karrikahiriartia, puis Intzagaraia qui abrite la Mairie et la Poste. En face Dendarieta fut en 1669 un prieuré avec chapelle dans le plus petit corps des trois bâtiments. Hirigoina maison natale de l'abbé Daguerre est au bout de la rue de Dendarieta. Près du fronton et en face de celui-ci Landaldia, puis Iturriena. Aux extrémités nord et sud du territoire communal se situent Ospitalia et Harrieta qui furent toute deux maisons infançonnes.
Jusqu'au milieu du XXe. siècle ces maisons étaient en grande majorité des exploitations agricoles et abritaient sous le même toit hommes, bêtes et matériels. A l'aube du XXIe. siècle, une dizaine de fermes subsiste. Depuis sa création, l'activité principale du village bien que consacrée à l'agriculture et à l'élevage s'accompagnait d'artisanats d'appoint exercés soit par le maure de maison, soit par les autres membres de la famille. Tissage du lin pour les femmes, métiers du bâtiment pour les hommes en étaient les principaux sans oublier forgerons, meuniers, bateliers. Deux artisanats spécifiques sont à citer. Celui de tuiliers attesté depuis 1740 et qui se termina au début du XXe. siècle, occupa de 1,755 à 1835 un quart des hommes actifs soit une cinquantaine, dont une vingtaine quittait le village pour travailler en Espagne, dans les Landes ou le Gers. Celui du makila dont la fabrication se mêlait à l'origine à celle de l'outillage du tissage : quenouilles, rouets que la famille Anciart-Bergara assurait bien avant 1789. Elle s'est heureusement perpétuée jusqu'à nos jours par leurs descendants.