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- Créé le 30 juin 2022
- Écrit par DEUBEL Denis
- Affichages : 3573
JOURNÉE EN AMIKUZE
Itinéraire et dénivelé du parcours :
Programme spécial pour cette dernière rando avant la pause estivale, une journée :
- douce pour nos pieds très heureux de n'avoir à parcourir que cinq petits kilomètres ;
- rude pour nos foies qui ont eu à subir les généreuses "charcutailles" de la ferme Mignaburia ;
- stimulante pour nos cerveaux avec la visite commentée du moulin d'Amendeuix.
Carte et dénivelé :
En ce dimanche 26 juin la journée ne s'annonce pas des plus propices à la pratique d'activités de plein air : le ciel est bas, gris et les averses aussi fréquentes qu'imprévisibles. Pourtant, malgré cette météo, nous ne nous retrouverons pas moins de 16 au départ de cette randonnée "gastronomico-culturelle". Sans doute l'effet restau n'est-il pas tout à fait étranger à notre courage face aux éléments !
9h15, notre petit convoi s'ébranle. 45 kilomètres plus loin et 3/4 d'heure plus tard, nous voilà à pied d'œuvre, au centre du village de Gabat, sur un charmant petit parking coincé entre la mairie, l'église et le fronton.
Juste le temps de se chausser, de s'équiper (précaution élémentaire oblige !) de parapluies et de ponchos et nous nous lançons bravement sur les chemins de cette jolie campagne bas-navarraise.
1ère étape : la randonnée
Comme annoncé, le circuit est très facile avec son petit kilométrage, ses chemins en parfait état et son dénivelé quasi nul. Seules subsistent quelques craintes concernant un passage à "travers champs" qui pourrait être devenu boueux après les pluies de ces derniers jours. Heureusement, il n'en sera rien et, comme le soulignera l'un d'entre nous, le terrain s'avérera souple et non gras ... un vrai paradis de trotteurs comme on dit dans les PMU !
Quelques images de Gabat : son église avec sa galerie couverte ainsi qu'au loin ... une petite bande de laminak qui traverse "discrètement" le village (sûrement pour regagner leur forêt comme le dit la légende).
Sur le chemin fleurs, fruits et même agriculture bio ... inclusive.
Plus loin on longe un petit lac sur une centaine de mètres avant de descendre vers la Bidouze. La parcours est facile et cela se lit aussi bien sur les visages que dans l'allure de nos marcheurs.
À mi-parcours, se trouve un petit belvédère. Une occasion pour tous de faire une halte et de profiter du très beau panorama qui s'offre sur les riches plaines agricoles du canton de Saint Palais. Une occasion aussi pour certain.e.s de faire un brin de causette.
Pour finir, nous empruntons un petit chemin qui longe de superbes champs de maïs et de soja avant de rejoindre la RD 124 qui nous conduit au centre de Gabat, là où nous attendent nos voitures.
Finalement, la météo aura choisi de nous épargner et l'averse qui menaçait depuis longtemps ne s'abattra qu'au moment où la dernière portière de nos voitures se refermera sur le groupe maintenant à l'abri.
2ème étape : le restaurant
La ferme Mignaburia, ses cochons et sa façade bien particulière.
Tout d'abord, ce qui attire l'œil c'est cette exposition de jouets "agricoles" et cet énorme empilement de vélos que l'on voit de loin. Puis, au fur et à mesure que l'on s'avance, on découvre un joyeux bric à brac d'objets hétéroclites qui semblent entassés là sans ordre particulier, juste comme les témoins d’années d’errance à chiner dans toutes les brocantes.
Le désordre et la variété des objets présentés est tel que l’on a plus l’image de brocante mais bel et bien celle d’un nouveau concept : le vide-brocante. Un vide-brocante où paradoxalement d'ailleurs ... rien n'est à vendre !
Au bar, à la manière d'un client permanent, trône un superbe Massey Fergusson rouge ! Un bel artifice pour pouvoir affirmer sans mentir à Gachucha qu'on est à côté du tracteur alors qu'on est paisiblement en train de siroter une bière avec les copains.
Sur le chemin de la salle de restaurant d'autres curiosités attendent le passant. C'est ainsi qu'on y croise, comme dans un inventaire à la Prévert : la baignoire enchantée, la poussette à mémé, la mob à grand-papa, la cabine téléphonique d'antan et bien une foultitude d'objets à faire pâlir d'envie n'importe quelle échoppe des puces de Saint Ouen.
La salle à manger pour sa part est plus conventionnelle avec son plafond centenaire, ses meubles "années 50" et ses faïences portugaises.
À la ferme Mignaburia pas de cuisine allégée mais de la bonne bouffe riche et nourrissante. Au programme de ce dimanche - au diable végans et régimes hypocaloriques ! - de belles et grandes assiettes de charcuterie, des boudins, saucisses et côtes de porc comme s'il en pleuvait servis sous une avalanche de frites bien grasses et bien salées ! Et pour caler le tout, de bonnes et généreuses portions de Tiramisu, de mousse au chocolat et d'amandine aux poires.
Adieu donc légumes verts, bouillons dégraissés et viandes blanches, les règles diététiques, ... ce sera pour demain !
En sortant du restau, après la sangria, le rouge, le rosé et le patxaran, l'esprit certainement un peu embrumé, on découvre alors des sortes de menhirs érigés et regroupés dans une sorte Stonehenge, une pompe à essence où le précieux liquide est toujours affiché à 2,03 F/l (moins de 31 centimes d'€ le litre) et peut-être même ... une moto stationnée sur un toit.
Enfin, juste avant de quitter ce temple de la cochonaille, une petite visite à la boutique s'impose. Là, autour d'une vénérable gazinière des années 50, la maîtresse de maison propose toute sorte de produits parfaitement licites mais qui font grimper au plafond n'importe quel diététicien et monter notre cholestérol jusqu'à des sommets qu'on croyait inatteignables.
3ème étape : L'instant culturel
Par un savant dédale de petites routes, notre guide nous amène ensuite au Moulin d'Amendeuix qui fort opportunément organise ce dimanche une journée "porte ouverte".
Ce moulin du XVIème siècle a été acquis en 1998 par Jean-Claude Mailharin son actuel propriétaire qui a consacré dix ans de sa vie à le restaurer. Au cours de la visite et à travers quelques vidéos qui tournent en boucle, nous découvrirons les principales étapes de cette restauration ainsi que le quotidien d'un des derniers meuniers qui exerçait encore dans les années 70.
Pour l'occasion, le propiétaire avait ouvert une buvette, une salle de restaurant et même un petit marché d'artisanat d'art.
Si, sortant de table, il nous a été facile de résister aux deux premiers, il n'en a pas été de même pour le troisième auquel certain.e.s ont succombé.
Visite du moulin à proprement parler :
Une dernière photo des retardataires et il est temps de reprendre la route vers Larressore.